- Rue Mazarine
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6e arrtRue Mazarine
Arrondissements 6e arrondissement Quartiers Monnaie Début 3, rue de Seine Fin 52, rue Dauphine et 2, rue de Buci Longueur 414 m Largeur 10 m Création vers 1600 Anciens noms rue des Buttes (?), des Fossés-de-Nesle (c.1600) Géocodification Ville de Paris : 6144
DGI : 6228Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons
Rue Mazarine en direction de l'Institut de FranceLa rue Mazarine est une rue du 6e arrondissement de Paris.
Sommaire
Historique
Son nom vient du voisinage du collège des Quatre-Nations, aujourd'hui Institut de France, fondé par Jules Mazarin. C'est l'ancienne rue des Fossés-de-Nesle, longeant à l’extérieur l’enceinte de Philippe Auguste.
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Plan de Merian, 1615 - Chemin longeant l'enceinte Philippe-Auguste au niveau de la tour de Nesle, en bas à gauche
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La rue en 1902, photo d'Eugène Atget
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vue de la coupole de l'Institut de France
Sites particuliers
- no 1 : Marque du niveau de la crue de 1910 au coin de la rue de Seine.
- no 4bis : Demeure de l’historien et philosophe républicain Edgar Quinet, exclu du Collège de France par Guizot en 1846.
- no 5 : Demeure de Marie Desmares, dite la Champmeslé, interprète célèbre des pièces de Jean Racine.
- no 5 : Atelier du sculpteur Henri Lagriffoul.
- no 10-14 : Jeu de paume des Métayers. Jean-Baptiste Poquelin dit Molière y crée l’Illustre Théâtre en 1643. La première représentation de la troupe eut lieu le 1er janvier 1644.
- no 12 : Atelier du peintre Joseph Vernet.
- no 19 : Demeure du poète Robert Desnos, résistant déporté en 1944, mort du typhus au camp de Térézin en 1945.
- no 20 : Demeure du député girondin Charles Barbaroux leader du bataillon des Marseillais. Il « inspira » Charlotte Corday et fut guillotiné à Bordeaux.
- no 27 : Vestiges de l’enceinte de Philippe Auguste dans un parking souterrain. Accès au passage Dauphine.
- no 28 : Demeure de Jean-François Champollion qui déchiffra les hiéroglyphes à partir de la pierre de Rosette en 1822. Demeure également du peintre Horace Vernet.
- no 30 : Hôtel des pompes, où se tenait l'état-major de la Compagnie des Gardes-pompes du Roy, précurseur du corps des pompiers de Paris, fondée en 1722 par Louis XIV, sous la direction de François Dumouriez du Périer, « premier pompier professionnel de France ».
- no 34 : Premier restaurant coopératif des Marmites, association créée par Nathalie Le Mel et Eugène Varlin à la fin du Second Empire.
- no 35 : Tour habitée de l’enceinte de Philippe Auguste.
- no 36 : Demeure de Pierre Joseph Proudhon dans une chambre d'étudiant. Longues discussions avec Karl Marx en 1844.
- no 41 : Siège des éditions de l'Encyclopédie des Nuisances.
- no 42 : Jeu de paume de la Bouteille devenu la Salle Guénégaud. Création du 1er Opéra de Paris en 1669.
Représentation de Pomone, opéra écrit par l'abbé Pierre Perrin. La troupe du Marais fusionne avec celle de Molière après la mort de ce dernier, pour donner la troupe Guénégaud. La fusion de cette dernière avec la troupe de l’Hôtel de Bourgogne donnera la Comédie-Française, créée en 1680.
- no 46 : Annexe de l'école des Beaux Arts où étaient imprimées les affiches de Mai 68.
- no 60 : Demeure du peintre Édouard Manet et entrée historique de la librairie Gründ.
- no 70 : Autre adresse de Proudhon, théoriciens de l’anarchie ; auteur de la Théorie de la propriété. Il travaillait non loin, quai des Grands-Augustine, comme prote dans l'imprimerie de l'éditeur Gauthier et fréquentait assidument la bibliothèque Mazarine.
C'est également rue Mazarine, dans le Jeu de paume de Bergeron, que se réfugia le Club des Cordeliers après avoir été chassé en 1792 du couvent dont il porte le nom.
En littérature
Dans La Rabouilleuse d'Honoré de Balzac Madame Bridau, vient habiter dans cette rue en 1811 pour réduire son train de vie. Elle s'installe avec ses deux fils Joseph Bridau et Philippe Bridau chez Madame Descoing, au dernier étage d’une maison, non loin de l'école des Beaux Arts où Joseph fait ses études de peintre[1].
Dans Thérèse Raquin d'Émile Zola, Mme Raquin achète une mercerie passage du Pont-Neuf. Il s'agit d'une ruelle qui rejoint la rue Mazarine à la rue de Seine, comme le mentionne l'incipit[2].
Accès
La rue Mazarine est desservie par les lignes
et
à la station Odéon ainsi que par la ligne de bus RATP 24 27 58 86 87.
Notes et références
- La Rabouilleuse, Bibliothèque de la Pléiade, 1976, t.IV, p.283 (ISBN 2070108627)
- Thérèse Raquin, Hatier Poche, 2005, p.15(ISBN 978-2-218-75067-0)
Liens externes
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